Les personnes d'origine étrangère – et surtout non européenne – sont vulnérables à la pauvreté. Les chiffres de 2016 montrent que 40 % des personnes nées en dehors de l’UE en Flandre vivent avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté et le taux d’emploi des nouveaux arrivants est relativement encore plus faible. Pour les nouveaux arrivants qui ne travaillent pas et qui suivent un programme d’intégration, le but est qu’ils passent au VDAB (Service flamand de l’emploi) pour bénéficier d’un accompagnement supplémentaire sur le marché du travail, immédiatement après avoir terminé leur programme d’intégration. Pourtant, trop peu de personnes en voie d’intégration passent par cette étape. C’est pourquoi il est nécessaire que les différents services adoptent une approche intégrée pour l’intégration des nouveaux arrivants dans la société et, en particulier, sur le marché du travail.
Par ailleurs, cette réforme accorde une attention particulière à la discrimination sur le marché du travail. Cette situation est en effet préjudiciable à l’emploi des personnes d’origine étrangère. Les personnes issues de l’immigration, tant de la première que de la deuxième génération, rencontrent des obstacles structurels sur le marché du travail dans différents domaines. Cela est dû, entre autres, à leur origine socio-économique, à un niveau d’éducation plus faible et à un parcours plus difficile sur le marché du travail. En effet, les personnes issues de l’immigration subissent une discrimination à deux niveaux : au moment de l’embauche et dans l’exercice de leur fonctionLa politique anti-discrimination est un pilier important pour donner une chance à chaque talent.
La réforme poursuit deux objectifs :
1. Accueil intégré des nouveaux arrivants
Cette partie du projet implique que les nouveaux arrivants bénéficient d’un intake et d’une détermination de leur parcours qui soient intégrés, c’est-à-dire qui impliquent différents partenaires(agences d’intégration et d’insertion civique,VDAB). Des accords sont conclus entre les autorités locales et ces partenaires. Ainsi, le nouvel arrivant bénéficie rapidement d’un service intégré et sur mesure. Les personnes de contact des différentes organisations travaillent en équipe, ce qui leur permet de mieux connaître les activités de l’autre et simplifie la communication mutuelle. Après l’examen de l’activation, chaque partenaire sait quel type d’itinéraire d’activation est possible. Un parcours tracé en concertation permet aux partenaires de répéter et de renforcer le message de chacun et offre plus de clarté au nouvel arrivant.
L’accueil intégré a commencé par des projets pilotes en 2021 et sera déployé dans le reste de la Flandre. L’objectif est que l’accueil intégré et la détermination du parcours fassent partie, à l’avenir, du fonctionnement régulier de l’intégration civique.
2. Une politique sectorielle de non-discrimination plus forte
En complément, il est nécessaire de passer à la vitesse supérieure dans le domaine de la lutte contre la discrimination et du renforcement de l’inclusion. L’accent est mis ici sur les différents secteurs. Ces derniers sont en fait des partenaires importants dans le processus ; ils peuvent renforcer les politiques et aider plus de personnes à décrocher et conserver un emploi, tout en développant et en mettant à profit leurs compétences. Ils sont proches des entreprises et des lieux de travail et, sur la base de leur connaissance de ce qui se passe dans le secteur, ils peuvent sensibiliser et soutenir ces derniers sur différents thèmes. Grâce à ce projet, les secteurs sont davantage stimulés et soutenus afin qu’ils puissent réaliser une politique de non-discrimination plus forte.