Gisèle Duray, pensionnée depuis 2018
Lutte contre le décrochage scolaire
Lutte contre le décrochage scolaire
Gisèle Duray, pensionnée depuis 2018
La crise sanitaire a clairement fragilisé de nombreuses personnes. De l’aide existe mais elle ne suffit pas et n’apporte pas de solution durable. Que peut faire le plan de relance pour ‘relancer’ les personnes ? Nous posons la question à quelqu’un qui est chaque jour sur le terrain.
Gisèle dit d’elle-même qu’elle est une locomotive. Elle l’a toujours été. A la maison, pour éduquer des triplés. Et à la BNB où, après un parcours d’analyste et de manageuse, elle a aidé à mettre sur pied la digitalisation de son service. Pile à temps pour faire face au télétravail !
‘Avec mon tempérament de locomotive, j’ai tendance à me faire déborder. C’est difficile de dire non.’
Depuis qu’elle est pensionnée, elle met sa belle énergie au service des plus précarisés en participant à la bonne marche de la distribution de colis alimentaires, d’un vestiaire solidaire et d’une école de devoir. La précarité, elle la côtoie tous les jours.
“L’enseignement annulé ou à distance a creusé de sérieuses lacunes. Mais si les écoles diagnostiquent assez vite le retard d’apprentissage ou le risque de décrochage scolaire, les centres de PMS ne sont pas équipés pour apporter une aide individuelle à chaque enfant.
“Ça ne suffit pas de suivre l’enfant, il faut suivre la famille”
L’école est aussi un lieu de (re)socialisation pour l’enfant et sa famille. Elle est essentielle pour leur permettre de se réintégrer dans la structure d’apprentissage. Avec plus d’assistants sociaux et de psychologues, on donnera enfin aux écoles les moyens d’intervenir plus vite et de suivre les familles. Et ça, c’est une bonne nouvelle !”
“ Le manque de logements corrects à loyers modérés est criant. Les listes d’attentes s’allongent. Cela fait le lit de l’exclusion et les affaires des marchands de sommeil. Le confinement n’a fait qu’exacerber le problème. Il faut d’urgence créer de nouveaux logements abordables et sains avec des fonds publics bien sûr, mais je crois aussi au partenariat avec le privé. Chacun y trouverait son intérêt.
“Il suffit parfois d’un coup de pouce pour remettre les gens debout”
Je reste persuadée qu’il ne faut pas grand’ chose pour ‘relancer’ quelqu’un. Le but des structures à mettre en place doit être de remettre les gens debout.