La numérisation va malheureusement de pair avec une augmentation des activités illégales. Peu d'entreprises sont suffisamment sensibilisées à la cybersécurité. Il est important que les PME se numérisent en toute sécurité et renforcent leur compétitivité. Ce projet accroît la cyber-résilience des entreprises (y compris les PME) et des autorités publiques.
La nouvelle stratégie nationale doit faire de la Belgique l'un des pays les moins vulnérables d'Europe en matière de cybersécurité d'ici 2025. Ceci avec des plans d'action qui protègent tous les acteurs : population au sens large, organisations privées ou organisations d’importance vitale.
1. Une numérisation croissante, mais peu sécurisée
La Belgique compte plus d'un million d'entreprises, dont 99 % sont des PME. Les PME ne disposent pas toujours de l'expertise nécessaire pour lutter contre les cybermenaces. Peu de PME développent des cybers stratégies ou des cybers réflexes. Les mesures suivantes aideront les entreprises sur la voie d'une numérisation sécurisée :
- Résilience des indépendants et des PME face à la cybercriminalité
L'objectif est d'accroître la cyber-résilience des indépendants et des PME de moins de 50 employés. Avec le cyber scan, on met en place des actions de sensibilisation et de soutien par des campagnes et un accompagnement personnalisé.
- BeGuard, Sites Web validés et Cyber fondamental
‘BeGuard’ envoie des avertissements ciblés ("spear warning") aux organisations lorsque le centre de cybersécurité constate que leurs systèmes sont infectés. En conséquence, les organisations belges enregistrent et répertorient les vulnérabilités les plus importantes.
‘Site web validé’ enregistre les sites web des entreprises et organisations belges. Elle distribue également des certificats Extended Validation, qui indiquent clairement et rapidement aux visiteurs si ces sites sont suffisamment fiables.
Les ‘Cyber fondamentaux’ devraient sensibiliser les PME aux avantages et au soutien de la cybersécurité par le biais d'outils. Cela contribue à accroître leur résilience et à renforcer leur confiance dans la technologie numérique.
Le phishing - ou cyber attaque - est un véritable fléau pour les entreprises. C'est l'une des plus grandes menaces pour l'économie numérique. De plus, elle est en constante augmentation en Europe et en Belgique. ‘StopPhishing' détecte les messages de phishing (e-mail, appel téléphonique ou SMS) et les bloque, avant même qu'ils n'atteignent les victimes.
2. Le gouvernement comme cible
Le SPF Affaires étrangères et le ministère de la Défense continuent d'être la cible de cyberattaques. Il s'agit du vol des informations géopolitiques et militaires sensibles en Belgique et en Europe.
Les mesures suivantes renforcent la capacité de cyberdéfense du gouvernement :
- Renforcer la capacité cybernétique de la défense belge
Grâce aux investissements prévus, la Belgique disposera des capacités techniques et technologiques nécessaires pour se protéger contre les cybers attaques et y répondre de manière appropriée. Avec le Plan de Relance, la Belgique peut faire des efforts supplémentaires qui mènent à des services à double usage additionnels dans divers domaines (par exemple, "Digital Forensics", "Malware Analysis", "Incident Handling" et "Cyber Threat Intel"). En outre, le plan vise à optimiser les services existants. Ces services à double usage doivent améliorer la cyber défense et la résilience de la population, de l'industrie et du gouvernement belges. La réalisation de ce projet a donc un impact positif immédiat et direct sur la défense de l’ensemble du cyber-paysage belge.
- Renforcer la cyber-résilience des Affaires étrangères
Le SPF Affaires étrangères doit remplir ses rôles de coordinateur et de cyber-diplomate en se dotant des bonnes informations répondant aux normes internationales. Cela permettra d'accroître la résilience du réseau diplomatique belge en tant qu’infrastructure critique et de renforcer la cybersécurité opérationnelle de prévention.
L'ensemble du projet se déroulera du 1er janvier 2021 au 1er août 2026.