Cette mesure vise à réduire les restrictions imposées par les services de contrôle du trafic aérien à proximité des aéroports (par exemple, la distance par rapport aux radars, les restrictions de hauteur, la zone et l'emplacement des zones d'exclusion) pour la construction d'éoliennes, afin d'augmenter la part des énergies renouvelables et d'en accélérer le déploiement.
La mission première des services de contrôle aérien est d'assurer la sécurité du trafic aérien. Pour mener à bien cette tâche, skeyes, le service de contrôle aérien civil belge, et la Défense disposent de plusieurs radars qui assurent l'identification des aéronefs, reçoivent des données de bord et permettent de déterminer la position des aéronefs avec une grande précision. En fonction de la technologie du radar, leurs performances peuvent être perturbées par la proximité d'éoliennes.
Skeyes et Defence investiront dans des radars en bande X et un réseau de capteurs (WAM) de dernière génération afin de réduire considérablement les zones tampons permettant l'implantation d'éoliennes. Sur cette base, les procédures d'évaluation pourront être adaptées, tout en maintenant les normes de sécurité les plus strictes, ce qui contribuera à réduire les zones tampons autour des aéroports. Le projet éliminera les études portant sur les distances aux éoliennes supérieures à 15 km et réduira le nombre d'évaluations négatives pour les distances comprises entre 15 et 10 km. En outre, il examinera avec l'industrie s'il est possible de réduire la distance à 10 km, voire moins, au lieu de 15 km.
Cela libérera de l'espace supplémentaire pour la construction de nouveaux parcs éoliens, ce qui augmentera la part des énergies renouvelables et accélérera leur déploiement. D'après les premières estimations, cela permettra d'augmenter la production d'énergie renouvelable de 1,5 GW.